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Monitorage de la maturation ovocytaire
Workshop - Monitorage de la maturation ovocytaire et de l'implantation
Paris, 17 et 18 Décembre 1999
Résumés de A Hazout et J Buvat.
Pascal Mermillod a présenté les différents facteurs déterminants la différenciation et la maturation nucléaire membranaire et cytoplasmique de l’ovocyte. Après avoir mis en exergue le faible rendement en terme de fécondation, clivage et grossesse des ovocytes matures l’orateur a développé l’étape de compétence méiotique avant celle de l’acquisition de la fondamentale maturation cytoplasmique, plus tardive !
Sur un modèle bovin il y a une corrélation très nette entre maturation ovocytaire et taille du follicule préovulatoire. Indéniablement, la LH intervient dans la différenciation ovocytaire en phase folliculaire et particulièrement en phase folliculaire tardive. La suppression de LH durant la phase folliculaire réduit le nombre d’ovocytes recueillis ,le taux de clivage et la qualité du développement embryonnaire précoce. Tous ces éléments sont restaurés si l’on injecte de la LH en phase folliculaire chez le bovin.
FSH et LH sont impliquées dans la maturation ovocytaire :en effet FSH induit l’expansion du cumulus mais ni FSH ni LH ne sont nécessaires à la maturation nucléaire et à la maturation cytoplasmique alors que d’autres facteurs sont en cause !
L’hormone de croissance a un effet net et démontré sur la maturation des trois secteurs (nucléaire,membranaire et cytoplasmique).(Izadyar 1996 ,1998et 1999 ; molecular development).
Les activines ont également un effet démontré supprimé par l’inhibine (Stock 1997)
L’EGF(epithelial growth factor)favorise l’extrusion du globule polaire, augmente les taux d’ovocytes matures même les ovocytes dénudés in vitro.
Ainsi les taux de fécondation et clivage et le taux de blastocystes obtenus sont largement augmentés.(Lonergan 1996).
On aura pu conclure que la pulsatilité de la LH est nécessaire à l’acquisition de la « compétence ovocytaire ».
Que d’autres facteurs peuvent stimuler la maturation ovocytaire
Qu’enfin FSH et LH ne sont pas indispensable à la maturation in vitro.
E Loumaye, d’Ares-Serono, a ensuite développé les données disponibles sur le rôle de LH dans la maturation ovocytaire dans l’espèce humaine, à partit des bases de donnée Serono.
J.Van Blerkom a brillamment démontré l’effet des facteurs environnementaux intrafolliculaires sur la qualité de l’ovocyte : oxygénation et vascularisation interviennent sur le métabolisme ovocytaire et la fonction mitochondriale. Il a évoqué des travaux récents illustrant la relation entre anomalies chromosomiques (mosaïque) ,patrimoine mitochondrial et aptitude à générer l’ATP. Il nous engage à surveiller à l’aide du doppler pulsé énergie nos follicules induits afin de sélectionner les plus compétents. Malheureusement nous avons déploré l’absence d’Izadyar du fait d’une grève d’Air France……en Hollande ! Nous en attendions la confirmation de l’effet promoteur de la GH sur la maturation ovocytaire. Ses travaux sur la maturation in vitro d’ovocytes de bovins font aujourd’hui référence et nous ont incités à confirmer sur une large série randomisée nos résultats prometteurs de l’adjonction de GH aux traitements inducteurs de l’ovulation chez des femmes souffrant de dysmorphie ovocytaire majeure avec échecs répétés de FIV.
E.Tosti a démonté les différents aspects physiologiques de la maturation ovocytaire avec en particulier ces cascades de phosphorylations/déphosphorylations intracytoplasmiques induites moins par les gonadotrophines que par d’autres facteurs déjà décrits par P.Mermillod (voir plus loin le résumé détaillé qu’elle a fourni de sa communication).
J.Smitz a passé en revue les différents problèmes posés par la maturation in vitro des ovocytes humains en posant les bases théoriques d’un modèle de recueil ovocytaire et de milieux de culture ou la présence de facteurs de croissance (EGF,GHet autresTGF….)viendrait compléter l’action des gonadotrophines (peut être non indispensables).
E.Porcu en fin de soirée a présenté une série « confortable » de grossesses obtenues à partir d’ovocytes préalablement congelés. Le rendement reste faible mais les perspectives d’avenir sont intéressantes !
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